NON A LA REGRESSION SOCIALE !
Les annonces du gouvernement concernant la crise dans les hôpitaux ne répondent en rien à nos attentes. 1,5 milliards d’euros en plus sur 3 ans, reprise d’un tiers de la dette, primes délivrées à certains services et à une région. Rien sur l’augmentation de salaire de 300€ net par mois pour toutes et tous car à l’hôpital il n’y a pas que des soignants (administratifs, ouvriers,…), aucun plan d’embauche, d’arrêt des fermetures de lits, d’hôpitaux de proximité et de maternités.
Pas un mot non plus sur les usagers qui rencontrent de plus en plus de difficultés pour se soigner !
Le premier ministre n’a pas pris la mesure de l’ampleur de cette situation. Ce gouvernement porte la responsabilité de ne pas entendre les revendications des professionnels qui sont déterminés à défendre leurs conditions de travail et la bonne prise en charge de la population.
DEFENDONS NOS REGIMES DE RETRAITES
Une saignée supplémentaire arrive avec le projet loi retraite. Toujours plus tard. 60, puis 62, bientôt 64 ans voire 67 ans dans dix ans…
De réforme en réforme, l’âge légal de départ à la retraite et l’âge effectif auquel les salariés cessent leur activité reculent.
Le Président de la République a confirmé le 3 octobre dernier la nécessité de faire travailler les Français plus longtemps en les frappant au porte-monnaie s’ils partent à l’âge légal, imposant une décote de 10% avant 64 ans.
Deux français sur trois sont opposés à la réforme des retraites que prépare le gouvernement et 93% d’entre eux refusent la baisse de leur pension. C’est pourtant ce qui est envisagé avec le régime par points préconisé par Emmanuel MACRON et construit par Jean-Paul DELEVOYE.
Pour les agents hospitaliers, la fin de la CNRACL entrainerait notamment :
- La fin du calcul de la pension sur le meilleur salaire (celui des 6 derniers mois).
- La fin de la « catégorie active » associée au départ possible à 57 ans (pour le Aides-Soignants, les ASHQ, les buandiers, et tous les paramédicaux ayant gardé la catégorie active).
Jean-Paul DELEVOYE dénonce sans vergogne le droit des AS et des ASHQ de la Fonction Publique Hospitalière à partir à 57 ans, au nom du fait que dans le privé les salariés n’ont pas ce droit !
Quel que soit le service ou l’établissement, les AS subissent au quotidien 6 des 10 facteurs de risques qui définissent la pénibilité (Manutentions, Postures pénibles, Travail répétitif,..).
Qui va oser nous dire que le travail est moins dur, moins pénible dans les hôpitaux aujourd’hui ?
Aujourd’hui les périodes liées aux aléas de la vie ou d’inactivité subies (chômage, maladie,..) entrent dans le décompte des trimestres. Demain, avec une retraite à point, ces périodes ne généreront plus de droits.
Les femmes seront encore pénalisées en matière de droit familiaux puisque les droits liés à la maternité sont supprimés.
En Belgique, ils ont gagné !
Grâce à une forte mobilisation et une unité syndicale unanime, les travailleurs belges ont contraint le gouvernement à remballer son projet de système de retraites par points en 2018.
A nous de jouer !
Le 5 décembre mobilisons-nous pour de meilleures retraites, de meilleurs salaires et des services publics répondant aux besoins des usagers. Peu importe le lieu de Manifestation de votre choix, il est urgent d’agir.
La CGT exige:
- La mise en œuvre d’une politique volontariste d’égalité salariale entre les femmes et les hommes, améliorant la retraite des femmes.
- Une pension d’au moins 75% du revenu net avec un minimum de pension, à 1200 euros nets.
- La reconnaissance de la pénibilité de nos métiers et le droit à un départ anticipé à la retraite à taux plein à 55 ans.
- Augmentation immédiate des salaires public-privé, avec le dégel de la valeur du point.
- Prise en compte des années d’études et de formation
Les lieux des manifestations
- Compiegne à 10h Cours Guynemer
- Nogent sur Oise à 10h Pont Royal
- Beauvais à 14h30 Place des Maréchaux (Lycée Félix Faure)
- Paris à 14h Place d’Italie en direction de Nation.
